A LA MÉMOIRE DE PIERRE VIDAL-NAQUET (1930-2006)
Gilbert Meynier
Pierre Vidal-Naquet vient de nous quitter, victime d'une
hémorragie cérébrale. Depuis plusieurs années déjà, il était
souffrant. Atteint de douloureux lymphoedèmes aux jambes,
il ne se mouvait plus que difficilement, non sans l'aide de
Geneviève qui le guidait et le réconfortait. Je l'avais revu, déjà bien
diminué -physiquement, mais en aucun cas intellectuellement-, à
Cambridge, lors d'un colloque organisé sur l'histoire de la guerre
algéro-française de 1954-1962 au King's College en novembre 2003,
et nous avions encore dîné ensemble à Paris, avec Geneviève, à
l'Amazigh, rue La Pérouse, près d'un an plus tard en compagnie de
Mohammed Harbi. Mais lorsque je le priai d'être des nôtres au colloque
d'histoire franco-algérienne que j'avais contribué à organiser
à Lyon sous l'égide de l'École normale supérieure