AGRICULTURE PÉRIURBAINE, BIODIVERSITÉ ANTHROPIQUE SUR LE PLATEAU DE NGAOUNDÉRÉ, CAMEROUN
Tchotsoua M.*
Résumé — Cette communication s'inscrit dans le thème "Environnement" qui aborde la
question des ressources naturelles en interaction avec la ville. A Ngaoundéré, du fait de la
rareté des ressources monétaires, beaucoup de citadins se livrent à l'agriculture autour de
leur maison, dans les quartiers périphériques où la densité des constructions est encore
faible. Il s'est ainsi constitué une étroite imbrication entre les constructions et les champs
vivriers. D'autres citadins s'adonnent à l'agriculture un peu plus loin en dehors de la ville
où ils cultivent des céréales, des produits maraîchers et des agrumes pour l'approvisionnement
urbain. Dans un rayon de 15 km autour de Ngaoundéré, 2 832 exploitants agricoles
ont été recensés dont 1 932 citadins, 75 bergers agriculteurs, 827 paysans. Ces acteurs sont à
l'origine d'une agrobiodiversité qui s'est constituée en fonction des besoins économiques ou
simplement des nécessités de survie, mais il s'agit d'une biodiversité fragile, menacée par
l'étalement urbain.