DÉCENTRER LA MORT TROPHÉES ET SAFARI DE CHASSE AU BÉNIN

Maxime Michaud



L'animal bouge encore. Plus pour longtemps, certainement. Sur la
demande du guide, on se tait; les quelques mots échangés le sont à
voix basse, un peu comme dans la salle d'attente d'un médecin ou
dans une église. "Laissons-le tranquille", avait-il dit, après avoir tiré
deux balles supplémentaires dans la poitrine du koba l, dans l'espoir de
hâter son dernier souffle. L'atmosphère est très lourde. Tout le monde,
pisteurs, porteurs, guide et chasseurs, est assez mal à l'aise. Les
cigarettes apaisent assez mal la tension