
ISBN : 9782296545564
EXPÉRIENCE DE MORT, AUTOBIOGRAPHIE ET FORMATION
Lorsque la mort s'inscrit en tant qu'épreuve dans l'horizon de la vie d'une
personne, elle stimule le plus souvent l'engagement dans une entreprise quelle
qu'en soit la forme. Il en est ainsi dans les productions autobiographiques et
intimistes.
Dans ces écrits, l'écriture de l'expérience de la mort d'un proche est fréquente.
Le deuil est une entrée dans les index analytiques de 1994 et 1996 des Garde
mémoire de l'Association pour la Patrimoine Autobiographique (1994, 1996).
Dans le livre de 1997 portant sur l'autobiographie de Jacques Lecarme et Éliane
Lecarme-Tabone un chapitre porte sur la mort (Lecarme, 1997, p. 129-137).
Parmi les autobiographes les plus célèbres, d'après ces auteurs (Lecarme, 1997,
p. 131-132), Jean-Jacques Rousseau, Benjamin Constant, Henri Beyle, Ernest
Renan, André Gide, Jean-Paul Sartre, Nathalie Saraute, Georges Pérec, Anny
Duperey, Jules Isaac, expriment tous leur pensée intimiste en fonction de cette
expérience de la rupture fondamentale de l'être survivant : la mort d'un proche.
Béatrice Didier, en 1976, développé déjà cette idée, à partir de travaux réalisés
en 1921 par Paul Bourget, ajoutant un nouvel aspect à cette perte qui pouvait
n'être que "symbolique et métaphorique" (Didier, 1991, p. 91).
Pour un ensemble d'autobiographies publiées