LA COMMUNAUTÉ JUIVE DANS LE CINÉMA TUNISIEN
Férid Boughedir
Dans son film autobiographique Les jasmins de la Véranda, Serge
Moati a fixé, à l'occasion de son retour dans son pays natal, les
réminiscences de sa mémoire d'enfant, lorsqu'il vivait encore à
Tunis. Dans L'Homme de cendres de Nouri Bouzid, une longue
séquence chargée d'émotion traduit la relation privilégiée
qu'entretenait un jeune Tunisien avec son vieil ami et maître
artisan de confession juive. Le commentaire que le cinéaste Férid
Boughedir a développé à la suite de la projection de ces deux films
a été l'occasion d'exprimer ce qu'a représenté, pour de nombreux
Tunisiens musulmans, la perte de cette