LA FIN DU BAGNE DANS LE PAYSAGE CALÉDONIEN
France Coissard-Girard
Le paysage structuré de la Nouvelle-Calédonie est grandement l'oeuvre de la colonie
pénitentiaire. Il naît de la transformation des terres souvent ingrates du "pays" par le
travail titanesque des transportés qui purgent durant une trentaine d'années leurs peines
dans la réalisation de son architecture et son urbanisation. Mais la fermeture du bagne à
l'aube du XXe siècle, la dichotomie des modes de vie entre la capitale et la brousse puis
la paupérisation de l'entre-deux-guerres entraînent une longue période de stagnation.
La dynamique est relancée par l'arrivée inattendue en 42 de 40 000 Américains qui font
chavirer la routine.