LES PARADOXES DE LA SOUVERAINETÉ ÉCONOMIQUE EN ALGÉRIE
Mihoub Mezouaghi et Fatiha Talahite
Les mesures adoptées par la Loi de finances complémentaire
(LFC) 20091, en introduisant de fortes restrictions à la fois
aux importations, à l'investissement étranger et au crédit à
la consommation, ont surpris par leur radicalité, alors même que les
autorités insistaient sur la résilience de l'économie algérienne face à
la crise internationale. Ces mesures participent-elles seulement d'une
adaptation au contexte international de crise ou expriment-elles des
changements profonds en matière d'orientation économique ? Alors
que le constat est implacable - désindustrialisation, effets pervers de la
rente pétrolière et gazière, dérive des importations -, découlent-elles
d'une remise en cause de l'ouverture économique, d'une restauration
des leviers de régulation ou d'une volonté de