ISBN : 9782296055995

POUR UNE DÉPÉRIPHÉRISATION DES SOCIÉTÉS ANGLOPHONES INSULAIRES CARIBEÉENES


"Il y a deux façons de se perdre, par ségrégation murée dans le particularisme ou par dilution dans l'universel" martelait Aimé Césaire, père du courant littéraire "la négritude". La Caraïbe anglophone a choisi la deuxième voie et l'analyse du modèle d'Arthur Lewis en fait la démonstration. En 1979, Arthur William Lewis, originaire de Sainte-Lucie, obtint le Prix Nobel d'économie avec Théodore Schultz pour "l'ensemble de ses travaux sur les questions de développement et de croissance économique dans les Pays du Tiers-Monde." (Problèmes Economiques, revue n° 2,534, 1996, p. 7). Arthur Lewis proposait l'industrialisation des économies du Sud, l'ouverture aux investissements étrangers, la consolidation du secteur agricole, la mise en place d'infrastructures modernes et la stimulation de l'entreprenariat caribéen. Ainsi afXrmait-il la nécessaire rupture avec les structures et les organisations héritées des anciennes colonies et espérait-t-il mettre les économies du Sud sur les rails du développement. Dans cette dynamique, la "théorie de la croissance économique" d'Arthur Williams Lewis avait permis de faire de grands pas dans la prise en compte des contraintes structurelles...