PROTÉGER LA SANTÉ GRÂCE À L'INTERDICTION
Claudine Viard
ors des débats parlementaires sur la loi relative à la santé publique1, une
situation paradoxale a été soulignée et déplorée : bien que les résidents
français jouissent d'une des espérances de vie moyenne les plus élevées du
monde, le nombre de morts prématurées, avant soixante-cinq ans, en partie dues à
leur penchant pour le tabac et l'alcool, reste considérable. De plus, de nombreuses
innovations apportant des avantages immédiats et évidents à la société représentent
parfois un risque à moyen ou long terme pour la santé et menacent d'écourter la
durée de vie. L'espérance de vie est, en effet