UNE DYNAMIQUE D'ALLIANCES AU NOM DE LA SOUVERAINETÉ NATIONALE
Akram Belkaid
Pour nombre d'observateurs de la scène politique algérienne,
l'expression "souveraineté du pays" fait partie de ces termes
incontournables dont use et abuse la langue de bois officielle.
Toujours présente dans le discours étatique, immédiatement convoquée
à la moindre crise interne ou régionale, l'obsession de la souveraineté
ne peut, malgré tout, être réduite à un simple outil sémantique. Bien
au contraire, elle a imprégné la réflexion et l'action de milliers de responsables
algériens allant du ministre d'Etat au simple fonctionnaire. A
ce sujet, il n'est pas inutile de rappeler que cette volonté farouche d'exprimer
en toute occasion la souveraineté de l'Algérie puise ses racines
dans la guerre d'Indépendance (1954-1962) où, déjà, le gouvernement
provisoire de la république algérienne (GPRA) n'avait de cesse de multiplier
pareil discours. Au cours des années Boumediene (1965-1978),
la politique économique collectiviste ainsi que